Un avenir électrique pour l’usine Stellantis de Rennes

[Lu dans Le Télégramme] La production annoncée, à Rennes, d’un nouveau véhicule décliné en électrique, hybride et thermique ouvre un horizon d’activité au-delà de 2025 pour le site breton de Stellantis.

C’est un « jour de fête » à l’usine Stellantis (ex-PSA) de la Janais. Ce mardi, la direction a annoncé qu’un nouveau véhicule Citroën, au nom de code « CR3 », sera produit sur le site historique de Rennes pour succéder au C5 Aircross. Pour cela, Stellantis investira 152 millions d’euros afin de créer un atelier d’assemblage de batteries et pour adapter l’outil industriel à la production de ce véhicule dans des déclinaisons électrique, hybride et thermique.

Cette annonce officielle était attendue de longue date par les salariés car elle ouvre « un horizon d’activité pour le site au-delà de 2025 ». Pour l’heure, Stellantis vise la production de 100 000 véhicules par an pour le lancement de CR3, qui devrait bénéficier, dans sa version électrique, d’une autonomie de 700 km. 

« Ce projet conforte l’avenir industriel et l’emploi sur l’usine bretonne du groupe et l’inscrit au nombre de celles qui contribueront à la transition énergétique où la filière automobile est engagée », indique le Comité social et économique (CSE), qui attend de la direction de Stellantis « l’affectation de moyens humains à la hauteur de l’enjeu technologique ». 

« Gage d’avenir et de pérennité » 

L’annonce de production d’un nouveau véhicule,l’année des 60 ans de la première voiture made in Rennes,arrive ainsi comme un soulagement pour les syndicats. « Enfin ! La direction a annoncé un nouveau véhicule pour le site sur une plate-forme multi-énergies : électrique, hybride, thermique. C’est la reconnaissance de l’ensemble des efforts fournis par les salariés et de leur implication au quotidien depuis la crise sanitaire. Ce véhicule, sur cette nouvelle plateforme, c’est un gage d’avenir et de pérennité sur le site » a réagi FO. 

Le syndicat CFE-CGC a quant à lui profité de l’annonce pour réitérer une autre demande : « Transférer la totalité de la production de la Peugeot 5008 afin de retrouver un niveau d’activité suffisant sur le site de La Janais ». Fabriquée intégralement à Rennes à l’origine, une partie de la production de ce véhicule a été transférée à Sochaux en 2019. 

« Actuellement on vit au jour le jour » 

Une demande qui vise aussi à faire retrouver plus d’activité au site rennais de Stellantis qui, depuis plusieurs mois, tourne au ralenti à cause de la pénurie de semi-conducteurs au niveau international. « L’horizon de commercialisation du nouveau véhicule est de quatre ou cinq ans et les experts évoquent une stabilisation de la crise des semi-conducteurs en 2022. Espérons donc que, sur ce nouveau modèle, nous n’aurons plus à subir les conséquences de la pénurie », explique Didier Picard, secrétaire CFE-CGC. « Nous espérons aussi, poursuit-il, qu’une politique industrielle permette d’engager des relocalisations de fourniture de pièces électroniques en Europe et en France. Car actuellement, on vit au jour le jour, en attente de confirmation que l’activité va bien être maintenue pour le jour et la semaine suivante ». 

Sur le site de Chartres-de-Bretagne, entre 1 200 et 1 500 personnes travaillent sur la ligne de production, mais actuellement, une seule équipe peut être mobilisée.

Mathilde Régis 

Source : Le Télégramme

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