Taxe sur le poids des véhicules : FO PSA dénonce une écologie radicale qui aura la peau de l’industrie et de nos emplois

1ère organisation syndicale du Groupe PSA, FO demande en urgence à être reçu par Bruno LE MAIRE et Barbara POMPILI pour mettre un terme à des politiques publiques qui reposent trop sur des calculs politiciens et pas assez sur la construction d’une ambition industrielle française, notamment pour la filière automobile, une filière d’excellence sociale et environnementale. 

Au lendemain du coup de pression médiatique de la Convention Citoyenne pour le Climat sur Emmanuel Macron, le couperet est tombé. L’Exécutif a sans doute considéré qu’il devait lâcher quelque chose pour se refaire un vernis écologiste. Et c’est la filière automobile qui se prépare à trinquer une nouvelle fois. Après l’injustifiable chasse au diesel, c’est désormais une taxe sur le poids des véhicules qui devrait voir le jour dans le cadre d’un amendement du gouvernement au projet de loi de finances actuellement en discussion au Parlement. S’il ne concernerait pour l’heure que les véhicules de 1800 kg, c’est son principe même qui est inquiétant puisque cette jauge risque d’être abaissée année après année. 

Comme l’avait pourtant souligné FO PSA dans un communiqué le 6 octobre dernier, cette taxe est un non-sens environnemental qui aboutira à une catastrophe industrielle. Pour rester compétitive, la filière automobile française doit équilibrer le coût du travail par la création de valeur à travers le développement de technologies. C’est ce qui explique que les véhicules fabriqués dans l’hexagone sont essentiellement positionnés sur les segments B et C, au sein desquels on trouve les SUV qui sont ciblés par Barbara Pompili. Et les « ajustements » évoqués par le gouvernement pour épargner les véhicules familiaux qui permettent d’optimiser la performance environnementale par personnes transportées, et les véhicules hybrides qui doivent embarquer une double motorisation synonyme de poids supplémentaire, ne sont pas suffisamment rassurant. 

 « Nous attendons une rencontre les yeux dans les yeux avec le ministre de l’économie et la ministre de l’écologie pour obtenir le retrait de cette mesure inutile et dangereuse et contribuer à dessiner une écologie qui se conjugue avec l’industrie, seule voie capable de garantir l’avenir de nos emplois et l’attractivité de nos territoires » résume Olivier Lefebvre, délégué syndical central FO PSA, syndicat majoritaire.