Stellantis. FO va rencontrer Carlos Tavares pour évoquer la stratégie (L’argus, Benoît Landré)

La première organisation syndicale de Stellantis, FO, a salué les résultats financiers du groupe pour 2020 et annoncé qu’elle allait rencontrer Carlos Tavares le lundi 8 mars 2021 afin de « pouvoir se projeter dans l’avenir et accompagner le projet Stellantis ».

Dans un communiqué daté du 4 mars 2021, le syndicat FO a salué le « très bon résultat de l’exercice 2020 », présenté la veille par Stellantis, ainsi que le versement d’une prime d’intéressement de 3000 euros minimum pour les salariés. La première organisation syndicale du groupe a toutefois rappelé que les négociations annuelles obligatoires (NAO), jugées « en demi-teinte », sont « intervenues dans une période trouble et avec comme base de négociation une inflation nulle. L’enveloppe globale de ces NAO (1,2 %) et le niveau de l’augmentation générale (0,8 % au premier collège et 0,6 % au second) devront donc rester une parenthèse. Signataire de cet accord NAO, qui s’inscrit dans le contexte particulier de la crise, FO entend rester le syndicat de la fiche de paie et du pouvoir d’achat. Le montant de l’intéressement ne doit donc pas cacher celui des salaires ».

Comprendre la stratégie du groupe Stellantis

Le syndicat aura l’occasion d’évoquer ces sujets et plus largement l’avenir des collaborateurs au sein de la nouvelle entité Stellantis à l’occasion d’une rencontre prévue avec Carlos Tavares, président du directoire, le 8 mars 2021. L’enjeu : comprendre la stratégie du groupe. « Aujourd’hui, la priorité des salariés est d’être associés à la stratégie de Stellantis. Il en va non seulement de nos emplois et de notre pouvoir d’achat, mais aussi de notre confiance et de notre motivation pour continuer à nous impliquer de manière exemplaire » expose Olivier Lefebvre, délégué syndical central de FO PSA. Qui ajoute : « Le potentiel de la fusion de PSA et FCA est important, et c’est tant mieux. Mais nous devons néanmoins rester vigilants et mobilisés pour défendre l’intérêt des salariés. »

Le transfert du moteur EP en Hongrie inquiète

Le syndicat considère, par exemple, que le transfert de la production de moteurs EP de Douvrin (Pas-de-Calais) vers la Hongrie constitue un signal inquiétant. « C’est l’avenir des usines mécaniques et brutes qui est remis en question et, avec lui, celui de la production de moteurs thermiques et des composants associés, notamment les boîtes de vitesses. Les salariés de Metz, Trémery et Valenciennes sont ainsi particulièrement attentifs à l’actualité du site de Douvrin », soulève FO. Sur ce dernier point, l’organisation informe que des demandes de rencontres ont été adressées à Agnès Pannier-Runacher, ministre délégué chargée de l’Industrie, et à Clément Beaune, secrétaire d’État en charge des Affaires européennes, « pour y voir plus clair sur les politiques françaises et européennes et sur leurs conséquences pour la filière automobile ».