Les Echos : chez Stellantis, les anciens de PSA sont dans l’expectative (Lionel Steinmann)

La fusion avec Fiat Chrysler génère une certaine appréhension chez les salariés français, malgré les assurances données par la direction sur l’emploi. Les syndicats français déplorent l’absence de visibilité sur la stratégie du futur groupe.

Un montant de 3.000 euros brut minimum : dévoilé mercredi en même temps que les excellents résultats du groupe, l’intéressement pour 2020 (une enveloppe de 430 millions d’euros au total) va mettre du baume au coeur aux salariés de PSA. Voilà plusieurs mois qu’ils doivent composer avec un contexte chahuté par la pandémie, puis par la pénurie de semi-conducteurs, qui bouscule le plan de production. Et depuis la mi-janvier et l’intégration dans Stellantis à la suite de la fusion avec Fiat Chrysler, le personnel est dans l’expectative, inquiet de la place que la France occupera dans le futur ensemble. (…)

Les 5 milliards d’euros de synergies prévus suscitent néanmoins de l’appréhension, même si Carlos Tavares a promis qu’elles ne se feraient pas aux dépens de l’emploi. « Les salariés français ont joué le jeu depuis sept ans, et les syndicats qui ont signé les accords de compétitivité également, avance Olivier Lefebvre chez FO. Il ne faudrait pas qu’on oublie la petite planète France maintenant qu’on est dans les étoiles », en référence au nom du nouveau groupe, qui signifie « briller d’étoiles » en latin. (…)

La construction programmée à Douvrin d’une usine de batteries par ACC, la coentreprise montée avec Total, vise précisément à assurer la pérennité des emplois sur le site. « Mais rien n’est formellement acté sur ce point, relève Olivier Lefebvre. Par ailleurs, quand on passe dans une coentreprise, on sort du giron du groupe. Cela génère forcément des questionnements pour les salariés concernés. » Du côté de la CFDT, on s’interroge également sur les conséquences de la fusion sur l’activité R & D. 

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