Objectif : produire et assembler des véhicules en France.
Pour FO, 1ère organisation syndicale du groupe PSA, il faut aller au-delà des coups de pouce liés à la motorisation. C’est la prise en compte de la chaîne de valeur qui permettra de relocaliser l’activité et de sauvegarder durablement les emplois.
Les annonces du Président de la République pour relancer la filière automobile et éloigner le spectre d’une casse sociale traduisent une volonté politique comme l’ouverture des bonus aux véhicules hybrides ou aux flottes d’entreprises qui représentent la moitié du marché. Mais ces annonces souffrent malheureusement d’une absence de vision industrielle consolidée. Pour FO PSA, Il ne suffit pas de soutenir essentiellement l’électrique mais de privilégier une approche par segments de marché. La main d’œuvre représente environ 15% des coûts de production d’une voiture. Sur le segment C, c’est-à-dire les véhicules premium, l’intégration de technologies contribue à une forte valeur ajoutée. Mécaniquement, le niveau élevé du coût du travail en France peut être supporté au plan industriel et économique. C’est ce qui explique la confirmation aujourd’hui de la construction de la futur 3008 à Sochaux.
En revanche, sur le segment B, les marges de manœuvre sont plus limitées. Le niveau de contraintes économiques conduit à des délocalisations. C’est donc sur ce segment qu’il convient de concentrer l’effort du plan de relance, et ce, quelle que soit la motorisation : électrique, hybride ou thermique. Cela permettrait de privilégier le made in France avec par exemple l’attribution de la 208 à Poissy ou la 2008 à Mulhouse. L’annonce de 360 millions d’euros d’investissements pour les sites terminaux de Rennes, Poissy, Mulhouse et Sochaux est un bon signal.
« La crise du Coronavirus nous oblige à entrer dans le monde d’après. Les schémas radicaux qui décrétaient le « 100% électrique » sans pouvoir envisager sérieusement sa mise en œuvre sont datés. L’heure est à l’agilité et à la souplesse. Cela doit aussi se traduire dans la structure même du plan de soutien. C’est pourquoi FO PSA soutien l’appel de FO Métaux à des états généraux, un « Bercy de l’auto » qui devra associer, autour des constructeurs, l’ensemble des acteurs de la filière » précise Olivier Lefebvre, Délégué Syndical Central FO PSA.